Après une quinzaine de jours depuis Madrid, nous voilà à Granada en Andalousie. Nous avions vraiment hâte d’arriver pour se sécher les pieds, car ces derniers jours ont été plutôt humides ! Ce à quoi on ne s’attendait pas tellement… » Vous verrez, il fait très très très chaud en Andalousie ! » Et bien, on aurait bien aimer voir ça !
Nous avons prolongé notre séjour à Madrid avec José Luiz et Patricia, ils ont voyagé à vélo sur une partie de l’Eurovélo6, et utilisent aussi le vélo pour se déplacer en ville. Et régulièrement ils participent à la Bici Critica, c’est une manifestation où tous les usagers du vélo en ville défilent dans les rues de Madrid (comme la Vélorution chez nous). C’est une fois par moi, et là ça tombait le soir où l’on était hébergé chez eux, donc nous avons fait partis du défilé. Ils sont jusqu’à 13000 personnes quand il fait beau, et une fois par an ils défilent à poil ! Le but est de montrer leur présence et de sensibiliser les automobilistes, dans une ambiance très conviviale : musique, sonnettes, déguisements et des « olas » en levant les vélos ! Chouette expérience !
Et c’est aussi à Madrid que nous avons fait la rencontre de Julien, cyclo-voyageur québécois (de la ville de Québec), chanteur, mangeur de jujubes, joueur de frisbee et notre compagnon de route pour quelques jours. En fait il a fait presque le même itinéraire que nous, il est parti de Strasbourg et va jusqu’à Meknès au Maroc. Lui étant plus léger et plus rapide que nous, les gros poids lourds, il a pris les devants ! Son blog : http://chapologie.blogspot.com.es/ où vous pouvez trouver ses vidéos « Live » bin bin fun !
José Luiz nous a guidé pour sortir de Madrid, par des petites pistes, du coup on est sorti de la capitale sans s’en rendre compte ! Un grand merci ! Et c’est pas tout, il nous avait même tracé un itinéraire à partir de vues aériennes (sur feuille A3 !) pour aller jusqu’à Tolédo par les chemins de traverses, en passant par Aranjuez. Le top !
Tolédo est une ville magnifique, perchée sur une petite colline et entourée par le fleuve Tajo. De belles petites rues, très pentues, et des bâtiments bien conservés. Ce soir là, on dormira chez Jesus (qui se prononce Rézousse, pas Jésus hein) de Warmshowers toujours, qui a voyagé au Maroc lui, donc petit à petit on récolte quelques informations pour la suite du voyage… Avec son amie Rebecca, qui parle français, il nous emmène manger quelques tapas, dans un bar animé, puisque ce soir il y a un match de foot ! Ah le foot !
Rebecca a passé un an au Burkina Faso, donc elle nous a donné un contact si jamais s’est sur notre route. Jesus nous conseillera pour la suite de l’itinéraire, puisque nous rentrons dans la région de Castilla La Mancha, sur la route de Don Quichotte, fameux personnage.
La Mancha est une région plutôt plate, avec du vent, et oui les moulins c’est pas juste pour faire joli. On pensait voir plus de moulins… on a fini par croire qu’ils les avait remplacé par des éoliennes ! On passera donc par Consuegra, où l’on a passé une journée pliés dans la tente en attendant que la pluie cesse… drôle d’expérience aussi. On était content de déplier nos jambes en montant sur le vélo le lendemain ! La route de Don Quichotte est en fait un réseau de chemins, que l’on a essayé de plus ou moins suivre, puisque le balisage n’était pas du tout évident, c’était un peu un jeu de piste pour trouver la flèche suivante. Puis on s’est retrouvé sur des chemins pas toujours bien praticables, avec la pluie en plus, et notre copain québécois n’était pas des mieux équipés pour rouler sur la roche, comme il dit. On commence à voir quelques champs d’oliviers, beaucoup de vignes, des lapins, des perdrix et surtout les oiseaux migrateurs, ça y est c’est la saison, on prend la même direction qu’eux !
Avant de passer en Andalousie, on fera une petite halte entretien et « réparation » à Valdepenas, Benoit a changé les chaînes de vélo, on en a deux par vélo, que l’on va essayé de changer tous les 2000 km pour que les deux s’usent en même temps que la cassette… (petite astuce de Claire et Jérémie)
On est donc arrivé en Andalousie sous la pluie, même le déluge, avec du vent, des rafales qui nous clouaient sur place (super la cape de pluie). L’eau s’écoulait très mal dans les champs d’oliviers, du coup il y avait très vite de petits torrents, de couleur rouge, couleur de la terre. Du coup le soir on a fini par aller à l’hostal (on a jamais autant regardé la télé), on était trempé de la tête aux pieds. Il n’avait pas plus depuis 6 mois ici, les gens étaient contents de voir un peu de pluie… mais ça a causé pas mal d’inondations dans les villes.
On a même eu droit à la grêle un matin, on a bien cru que ça allait trouer la tente. Cette même journée, la route qu’on avait prévu de prendre était en travaux, donc c’était un chemin sur 15 km, ils n’avaient pas encore pausé l’asphalte. Mais les travaux semblaient arrêtés depuis un moment, il y avait déjà des nids de poules et quelques touffes d’herbes, surement un chantier stoppé à cause de la crise, comme pas mal de constructions. C’est donc sur ce chemin que j’ai crevé, première du voyage. L’entrée à Granada fut plutôt folklorique, on s’est retrouvé sur l’autovia (interdite aux vélos), la police du traffic nous avait repéré un peu plus haut, donc nous attendait sagement sur les zébras. On nous avait dit, si la police vous embete (même pour le camping sauvage) faites ceux qui ne comprennent pas, parlez français. Donc ça a marché, ils nous ont juste indiqué la sortie.
A Granada, nous voilà accueilli chez Manuel et Santiago, et Mathilde (une française en échange linguistique) pour quelques jours. Promenade en ville, spectacle de flamenco, tapas, dulces (petites douceurs, pâtisseries). Le saviez-vous ? il existe même un verbe « tapear » pour dire « aller manger des tapas », c’est fou. Demain on visite l’Alhambra ! vite au lit !
Courage les jeunes ! Et bonne route en Andalousie, si magnifique lorsqu’on est 2…
Bises. Jeanine
salut! c’est bagnon qui vous suit à travers le net . je voulais vous donner le titre d’un livre ( pérégrinations africaines ) si vous avez la possibilité de vous le faire envoyer ou de l’acheter sur place prenez le, car il parle d un couple qui est parti 3 ans en vélo traversant l’afrique et donne bokou de conseilles sur les pays, villes, papiers comme les visa et autres bon koi kil en soit je vous envie mortel pas pour la pluie, lol ,mais plutot pour une certaine liberté ,les couleurs, les odeurs de fleurs poleines et autres allé bon courage C T BAGNON
Voila de très belles photos de votre voyage à travers le sud de l’Espagne. Ca me donne des fourmis dans les jambes et l’envie de repartir!
Bonne route et bonne traversée (c’est pour bientôt)
Antoine
Abonné à votre blog, je suis votre progression au fur et à mesure de vos publications. Je vous souhaite de belles rencontres et, bien sûr, un excellent parcours. C’est une belle expérience que vous vivez , merci à vous de la partager. Cordiales salutations
Je suis contente de voir qu’il y a des fans de jujubes jusqu’au Québec, vives les jujubes ! (j’en ai encore ramené au bureau et personne n’a aimé, nul!)
Me alegro de que llegáseis bien. Ánimo con el viaje y mucha suerte.
;) Jose Luis y Patricia
Hola amigos et bientôt Salam,
Vous avez vraiment ramez dans la pluie ! Et moi qui se cachait à Grenade pendant ce temps ;)
J’adore la photo des olives et de Céline (bravo Benoit).
Je qui tranquillement les Pueblos Magnifico Blanco, un coup de coeur du voyage, mon Alsace espagnol mettons.
On se voit au Maroc, in’allah, je serai à Tanger du 16 au 19… Mettons ;) See you au Café Hafa !!!
Chap à Ronda – qui m’a un peu déçu d’ailleurs…
j’aime bien la photo avec les olives et cécé en arrière plan flou !!
différents indices laissent à penser que vous avez déjà franchi votre 2000ème kilomètre ! bravo !
j’espère que vous allez avoir une meilleure météo pour la suite.
bisous
Sympa les rencontres avec des cyclistes pour un bout de chemin ensemble…. ce sont des voyages dans le voyage…. Bises, Marisa
Bonjour à tous les deux. Merci pour les photos. Nous suivons assidument votre voyage qui nous fait rêver. Bises à tous les Piero et Odile
Hé hé ! Il a perdu une sacoche arkel le cousin ?
Bonne route.
Bru
Bru, si tu veux effectivement parler du cousin québécois, non, je voyage seulement avec trois sachoches, d’où mon poids léger notamment face aux poids lourds !
Déjà deux mois de voyage, comme le temps passe vite ! Et les kilomètres aussi. C’est quand fou ce qu’on peut faire avec un vélo.
Merci à Julien pour ses vidéos : la route au milieu les oliviers à perte de vue, y a de quoi délirer !
et celle pour aller aux sources d’eau chaude d’Alhama de Granada, le cliquetis du vélo, j’avais l’impression d’être dans sa roue et j’ai bien cru qu’on allait se prendre le piéton et son chien sur le bas côté de la route !!!
Merci de nous faire voyager, quand on voit ce ciel bleu je vous envie un peu, mais quand on se retrouve coincés sous la tente toute une journée, je me dis que finalement …
Le voyage, extraordinaire. Les photos, superbes…!!!